UN PANIER DE CRABE II

Presse_Millot.html

Témoignage

Grand émoi dans le monde de la télé et des annonceurs. Je fais un rapport sur l’impact prévisionnel pour nos productions de cette annonce et l’envoie à Paris – aucun retour  de la part du nouveau PDG Bastien Millot....–


Une contradiction

En ce début d’année, nous avons une grosse production d’un film pub pour l’opérateur Outremer Telecom, client fidèle depuis plus de 10 ans. La directrice du marketing me posera la question sur l’avenir de MFP en matière de production de films publicitaires au vu du capital affiché totalement public et des déclarations de Sarkozy.

«Une vraie contradiction», me dira-t-elle...


Je profite de cette réflexion pour faire le tour des agences et les conforter de notre présence sur ce marché.

Les réponses de ces agences me font craindre une récession, inquiètes de cette annonce les privant d’espaces sur la télé publique. .


J’envoie un nouveau rapport  à Millot en rappelant les propositions et les promesses de Lefèvre lors du rachat de ICV.

Rapport resté sans réponse ni réaction.


Une situation délicate

La situation se dégrade, les éléments du CA du premier trimestre me confortent dans mes prévisions pessimistes. J’envoie un tableau récapitulatif du résultat déficitaire de l’exploitation (une évalutaion relative à - 60K€-).


Panique à bord, les contrôleurs de France TV se réveillent, et on me fait part de leurs inquiétudes sur ce résultat du premier trimestre.

Je demande un rendez-vous avec Millot en urgence pour trouver des solutions  -  Aucune réponse -


Avril 2008, une mission d’évaluation

On me prévient qu’une mission d’évaluation et d’analyse se rendra à la Réunion, au vu des résultats transitoires.


Cette mission sera conduite par un certain Claude Lacaze, jeune loup de trente ans, issu de la société Endemol ayant une expérience quasi nulle en audiovisuel public et éminence grise de Millot, recruté par lui-même...


Il sera accompagné, me dit-on, de la nouvelle administratrice de production : Natacha Poloudnenko, son vrai nom : Monique Nunez-Soler,  arrivée au 1er mars 2008 à MFP, que je connais pour l’avoir recruté en 92 sur Thalassa.

Sa vengeance ...

(voir Webdoc chapitre 5, séquence Antartica 92):

http://canal37.tv/Chapitre_5.html)


Je réponds par LR/AR en précisant que ces analyses seront, j’espère,  suivies d’effets positifs sur le devenir du service MFP Mascareignes.

 

8 janvier 2008 :

Sarkozy annonce la suppression de la pub sur la Télé publique.

Une rencontre désastreuse.

Arrivés avec un à priori tout à fait négatif sur la société et ses personnels, ils refuseront que je participe à une réunion avec les responsables de RFO Réunion. Ils refuseront de rencontrer les clients et personnalités de l’audiovisuel régional. Ils accepteront,  à ma demande, que je sois présent à une réunion avec France TV Pub Réunion, mais critiqueront ouvertement la manière de produire à la Réunion.


Ils me préciseront, texto «qu’il est inutile de produire pour RFO («ces abrutis» dira t-il) que la rentabilité est inintéressante et qu’en l’état actuel, il faut stopper toute production avec le diffuseur RFO» –

ils me somment d’arrêter  la production du magazine hebdo sur l’Art de Vivre à la Réunion «C’est à Vivre» qui commençait à trouver des financeurs privés. La  Région Réunion voulait aussi soutenir ce magazine.


l’émission en question fut sollicitée pour une diffusion sur France Ô  en nationale et diffusée.  Elle fut partie des meilleures émissions de flux de RFO et cité en exemple par la Direction Générale de RFO comme référence pour les autres bassins de RFO. (réf : Luc de St Sernin)


Petite précision :  ma femme ne fut pas payée les deux premiers mois et n’a pris  que 800€ nets par mois sur les 3 mois d’existence de l’émission. A raison d’un travail acharné croyant à cette émission…..  

Sans vergogne, allant même critiquer la réalisation de l’émission...,

ils me firent aussi le reproche d’avoir fait travailler Carol, mon épouse, par profit !!! (voir encadré)



16 mai 2008 - aucun retour

Cela fait un mois que ces deux missionnaires médiocres sont venus à la Réunion – évidemment je n’ai reçu ni coup de fil, ni mails sur leur retour et leur analyse - le vide -


Nous sommes isolés, je n’ai aucune instruction ni contact, je vois le marché de plus en plus morose, la situation économique nationale et locale de plus en plus inquiétante – Sarko s’excuse sur ses erreurs, le déficit de la France s’accentue et celui de MFP  Réunion aussi.


Une nouvelle alerte

Je prends ma plume et alerte de nouveau Millot sur la situation très préoccupante en lui suggérant des propositions de restructuration et de tentative de marchés nouveaux avec l’aide de France TV Nationale.


Pour toute réponse, je recevrai  début juin, une lettre de licenciement pour...

«insuffisance professionnelle...»



La société fut entièrement démontée et déménagée début juillet et les matériels transférés à Paris.














(le personnel restant : mon ex-comptable fut mutée à

RFO... Mayotte, mon adjoint (à sa demande) fut recasé à Paris comme monteur  (il y restera 1 an) et la femme de ménage

à RFO Réunion.

 

En 2014, l’affaire «Bygmalion» éclata.


Ce jour-là, je compris que Millot, à la tête de MFP pendant 9 mois, dès janvier 2008,

et avec la complicité de De Carolis, construisait sa future

société Bygmalion au sein même de France TV...



Pour Millot, j’étais son épine dans le pied et le plus simple était de se débarrasser au plus vite

de la structure et de son dirigeant.


J’avais eu affaire à un personnage méprisable et compromis.


Je pris la décision de revenir en métropole

pour me battre

(le procès dura 4 ans, et je fus débouté de toutes mes demandes)

Une mascarade d’un tribunal incompétent face aux problèmes de l’audiovisuel dans les DOM et un avocat qui ne comprit

pas la mesure des personnages de ce conflit.


et rebondir sur mon avenir professionnel.

     


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